L’afflux important de migrants durant ces dernières années a donc forcé les autorités allemandes à prendre des mesures drastiques afin de répondre aux nouveaux enjeux logistiques d’accueil de ces derniers. D'une part, l’Allemagne qui au départ exerçait une politique d’accueil migratoire très ouverte s’est vu dans l’obligation de revoir son contrôle des frontières afin d’éviter toute perte de contrôle de ces masses migratoires arrivant toujours plus nombreuses sur le territoire.
D'autre part, l’Etat allemand, qui s’était engagé à accueillir, loger et intégrer ces populations s’est rapidement fait dépassé par les événements et les plans d’accueils et d’hébergements prévus initialement ont vites montrés leurs limites face au nombre trop important de migrants arrivant sur le territoire.
Dans les grandes villes du pays et particulièrement dans la capitale Berlinoise, où le flux migratoire est le plus important, un nouveau type de logement a donc vu le jour. En effet, pour répondre à l’urgence, les autorités de la ville ont optées pour des logements simples et rapides à construire, économes, et destinés à une durée de vie relativement faible d’environ 5 à 10 ans. C’est ainsi que les villages containers sont sorti de terre afin de pallier à cette crise de l’hébergement.
Un peu à l’image de la France dans les années 70, qui s’est vu contraint de construire rapidement de grands ensembles en périphéries de grandes villes afin de loger d’urgence les populations arrivant des anciennes colonies et les travailleurs immigrés, l’Allemagne se confronte à un problème similaire dans une moindre mesure. Hors, en parallèle du problème français et de ses grands ensembles, de l’intégration de ses populations et de la ségrégation socio-spatiale importante entre centre-ville et périphéries, comment l’Allemagne va-t-elle gérer l’intégration sociale et spatiale des migrants dans son paysage ?

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